Séance communale du 02/03/2020.
Séance communale du 02/03/2020.
31. QUESTION POSÉE PAR M. D. PERRIN, CONSEILLER COMMUNAL, LORS DE LA SÉANCE COMMUNALE DU 02/03/2020. EN APPLICATION DE L’ARTICLE L1122-10 § 3 DU CDLD – MESURES PRISES EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITÉ.
Vu le courriel du 25 février 2020 adressé par Monsieur Dominique Perrin, Chef de groupe Ecolo, au Collège communal.
Dans lequel il communique sa demande d’interpellation lors de la Séance communale du 02/03/ 2020 relative à l’état des lieux des mesures prises sur le territoire de la commune en faveur de la biodiversité, et en particuliers des abeilles.
Vu le Code de la Démocratie et de la Décentralisation et notamment l’article L1122-10 § 3 ;
DÉCIDE
1. D’entendre Monsieur Dominique Perrin dans son interpellation telle que communiquée au Directeur général par mail du 25 février 2020. Lors de la séance communale du 02/03/2020.
” Madame la Bourgmestre, Par le passé, la commune de Flémalle s’était engagée dans le plan MAYA visant à protéger le développement des abeilles domestiques.
Pourriez-vous nous dresser un état des lieux des mesures prises sur le territoire communal pour contribuer à limiter la perte des populations de ces insectes essentiels?
En particulier, est-ce que vos services opérationnels de terrain, en charge notamment des entretiens des espaces verts ou des infrastructures ont été informés des actions à prendre dans ce cadre?
Disposez-vous d”un relevé des évolutions des populations d’abeilles à Flémalle?
Souhaitez-vous travailler en association avec les apiculteurs locaux et, le cas échéant, quelles missions pourraient leur être confiées?
Plus globalement.
Alors que des avancées notables ont été faites dans la planification territoriale, quelles sont les pistes de solutions pour intégrer la protection de la biodiversité comme un des critères de choix des politiques et mesures de développement de la commune?
Est-ce que cela sera intégré dans la révision du Schéma de Cohérence territoriale?
En vous remerciant pour l’attention portée à cette question.”
2. D’entendre la réponse suivante apportée par Madame Isabelle Simonis, Bourgmestre.
“Si vous le permettez, je vais répondre dans l’ordre des questions que vous posez en commençant par dresser un état des lieux des mesures adoptées pour la protection des abeilles.
La commune a effectivement adhéré à la Charte Maya en 2012 et il est vrai que nous avons rencontré des difficultés de mise en œuvre dès la 2ème année en raison notamment du fait que :
- D’une part, nous ne nous sommes pas engagés pas dans la signature de la convention « Bords de routes-Fauchage tardif » et que,
- D’autre part, nous n’avons pas respecté l’objectif de 20% de fleurs mellifères dans nos commandes.
Cela étant, diverses actions ont été menées depuis 2012 dans le cadre du Plan Maya :
- Je pense aux plantations d’arbres, de haies mellifères et de verges.
- Je pense aussi aux balades guidées qui ont été organisées sur le thème de l’apiculture .
- On a également publié nombre d’articles de sensibilisations dans le « Vivre à Flémalle ».
- La commune a tenu des stands d’information sur la gestion différenciée lors de « Flémalle en fête ».
- Dans la cadre du développement de la bibliothèque, on a créé un jardin de lecture fleurit en 2016.
Nous travaillons également, avec les services des espaces verts et de l’environnement, à un projet de convention “bord de route”.
L’idée étant bien à terme aller vers l’élaboration d’un plan de gestion différenciée.
- Nous avons également obtenu, via le service des sépultures, un budget de 7.000€ pour labelliser un autre cimetière durant la législature 2019-2024.
- En ce qui concerne les arbres, nous avons procédé à des plantations d’arbres d’essences indigènes
- mais aussi à la distribution gratuite de plants dans le cadre de la « Semaine de l’Arbre »
- et à l’organisation d’un Ciné-Débat sur l’importance des arbres.
A ce niveau aussi, on sollicitera un subside régional pour des plantations et dans cette perspective.
Un recensement de plusieurs sites de plantations a déjà effectué avec le service des espaces verts.
On peut encore citer des actions telles que :
- Les plantations et restauration de lisières dans le cadre du projet Life Elia Ramioul
- L’utilisation du budget « biodiversité » pour un projet d’installation d’hôtels à insectes dans certaines implantations scolaires
- La remise en service du Conseil Consultatif du Développement Durable qui nous sera d’une aide précieuse dans la réalisation de projets en faveur de la biodiversité.
- A plus long terme, on travaillera aussi au projet de réaménagement du Hénà en une zone verte suivant un plan de réhabilitation paysager… Une approche qui s’articule autour de l’aménagement écologique et l’accessibilité au public avec en toile de fond l’amélioration de la qualité de vie aux alentours du site.
Pour répondre à votre deuxième question
Nous ne disposons pas d’un relevé des populations d’abeilles à Flémalle.
Par contre, nous avons un listing des apiculteurs actifs sur la commune avec certains desquels on a d’ailleurs passé des conventions pour leur permettre d’installer des ruches sur terrain communal.
Nous envisageons en outre de travailler en partenariat avec les associations d’apiculteurs sur le territoire et leur confier des missions de participations aux balades de sensibilisation, d’animation d’ateliers, ou encore de sensibilisation dans les écoles durant la « Quinzaine des abeilles » qui a lieu en mai-juin.
Enfin, sur votre dernière question.
Je pense qu’il y a deux pistes à explorer :
- Il y a tout d’abord Le Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) initié en 1995 et qui est à l’arrêt depuis plusieurs années.
Il s’agit là d’un outil local et participatif visant à maintenir, à développer et à restaurer la biodiversité au niveau communal.
C’est à mon sens une démarche qui pourrait être relancée une fois que sera sorti l’agenda 21.
- Pour ce qui est du Schéma de cohérence territoriale, il aborde cette thématique en fixant les enjeux environnementaux…
Il s’agit :
De retrouver le fleuve, d’assurer l’intégration paysagère des différentes composantes du territoire.
De protéger et valoriser le patrimoine naturel, et de préserver les grands paysages que sont les coteaux entre les Cahottes et les Awirs, le fort de Flémalle.
Et les coteaux boisés de la rive droite de la Meuse.
Tous ces enjeux sont cités dans le SCOT mais il est vrai que leur traduction en options d’affectations pourrait être plus étoffée.
Notamment pour localiser les zones de protection paysagère, les zones paysagères de faible densité, ou encore les zones écologiques.
La question sera soulevée dans le cadre d’une mise à jour du SCOT… Une mise à jour sur laquelle il nous appartiendra de travailler dans les prochaines années, notamment en fonction de nouvelles études telles le ” Plan de mobilité.”